Grâce à une nouvelle disposition légale,
les médecins français vont pouvoir prescrire du sport à leurs patients
atteints de maladies de longue durée telles que le diabète, le cancer ou
l’hypertension.
La marche nordique
figure parmi les activités proposées depuis 2012 à Strasbourg, où a été
menée une expérience pionnière de prescription d’activité physique impliquant
170 médecins généralistes et des éducateurs sportifs.
Marcher 5
kilomètres matin, midi et soir, nager 1 kilomètre deux fois par
semaine…
Voilà l’ordonnance de sport santé que
proposeront bientôt les médecins à leurs patients atteints d’une
des 30 affections de longue durée (ALD) telles que diabète, cancer,
hypertension, maladie coronarienne…
L’adoption par l’Assemblée
nationale de l’amendement
Fourneyron en avril 2015 du nom de la députée Valérie
Fourneyron qui a porté le projet rend possible la pratique du
sport « sur ordonnance ». L’initiative en revient à la Cami (1),
une association de lutte contre le cancer qui fut la première
à la promouvoir voici quinze ans. Strasbourg, en 2012, a ensuite
été la première ville à proposer une offre gratuite et structurée,
170 médecins généralistes travaillant avec des éducateurs sportifs
dûment formés. Depuis, une trentaine de villes (2) ont suivi
l’exemple. En mai, Paris et sa région, avec les 39 établissements
de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP), ont
ainsi signé une convention pour accueillir sur des
plates-formes sportives 750 malades atteints de bronchite chronique,
du sida, de maladies rhumatismales inflammatoires ou de cancers…
L’objectif étant de remettre le corps en mouvement
après des années de sédentarité. Reste à définir officiellement le
cadre d’application de cette pratique : types d’activité, formation
des éducateurs, labellisation… La concertation pour les
décrets d’application prévus pour la fin de l’année est en cours.
Des recommandations pilotées à la Direction générale de la santé
par le Dr Xavier Bigard et un « Vidal du sport » (3), élaboré par le
Comité national olympique du sport français, sont aussi en attente.
Article
paru dans le mensuel Sciences et Avenir n°835 (septembre 2016)