dimanche 22 juin 2008

A Saint Cloud, même les statues s'étirent.

Randonnée d'un soir

Mardi 3 juin, les clients exigeants et les multiples contraintes professionnelles me font passer une journée stressante. C’est décidé ! Ni le temps pluvieux ni les aléas du travail ne me feront changer d’avis : j’irai marcher ce soir au Parc de Saint Cloud pour évacuer ce stress et finir en beauté une journée qui a mal commencé. Après tout, les problèmes peuvent bien attendre.

Je sors donc vers 17h et file me changer. Mes sticks et mon sac sur le dos, me voilà dans le métro, en tenue de marcheuse nordique.

19h15, une rencontre avec Annick qui sort juste du bureau et nous retrouvons une petite équipe d’irréductibles ainsi que deux nouvelles participantes au point de rendez-vous.
Les habitudes sont les mêmes en soirée.
Nous enchaînons nos échauffements rapidement car le temps est compté, nous devons sortir avant la fermeture du parc à 21h50.








Deux petits groupes se forment selon la vitesse de marche, chacun prenant son parcours.
Avec Michel, nous filons - que dis je ! Nous volons ! Le rythme est rapide. Nous ne sommes que quatre et avons le désir d’en découdre ce soir. L’ambiance est joyeuse et les discussions vont bon train. Après 1h de marche, nous rattrapons le groupe d’Annick pour le finish.












Malgré la bruine et un temps maussade de juin, nous avons tous particulièrement apprécié cette sortie. Je découvre un autre atout de la marche nordique : en soirée c’est un bon anti-stress, mieux que le yoga pour être zen et bien dormir !













Béatrice

dimanche 8 juin 2008

J'ai dit 17H04 ? Comme c'est bizarre ! ...


Jean-Michel


En proposant il y a quelques mois à Michel, que je n'avais jamais rencontré avant samedi dernier, de venir '' marcher nordiquement '' dans mon petit coin de Paradis du sud Picardie, je n'imaginais pas passer une aussi agréable journée en votre compagnie à tous.
Ravi et quelque peu '' honoré '' de recevoir une réponse favorable à ma proposition et de lire '' mon nom à moi '' sur le programme des sorties dites surprises du RIF, je voulais préparer au mieux cette randonnée et trouver des itinéraires aussi variés que possible dans les forêts de Coye et de Chantilly. Après avoir composé le '' menu du jour '' agrémenté, en entrée le matin, de quelques grimpettes à la sauce Coyenne et l'après-midi pour le dessert, de belles allées garnies de Chantilly, me voilà en ce samedi 31 mai au pied du mur ... ou plutôt sur le quai de la gare d'Orry la Ville à attendre mes invités !

'' Combien vont-ils être, quel est leur niveau, vais-je être à la hauteur, le parcours va-t-il leur convenir, et si et si ? ... ''
Trop tard pour me poser des questions ... le TER de Paris de 09H04 arrive ...
Damned ... les voilà ! Ils descendent du train et se dirigent vers moi. Ils ont l'air sacrément '' pros '' avec leurs sacs pour les bâtons ...




Impossible de faire demi-tour !
'' Bonjour ! '' me lance un Michel souriant alors qu'Annick me claque une bise amicale !
Après les présentations d'usage, nous voilà partis tranquillement sous le soleil en direction de la forêt proche.

'' Où as-tu prévu l'échauffement ? '' me lance alors Annick.

'' What ? Echauffement ? Was ist das ??? ''.







'' Euhhh ... par là '' Je propose une petite clairière et nous voilà en cercle à exécuter les mouvements de Michel qui se charge de nous porter à température pour la matinée.

10H00 sonne au clocher de Coye et nous voilà partis en direction du château d'Hérivaux.

Je marche à côté de Michel qui cadence la sortie et le petit groupe s'étire en papotant joyeusement. On monte, on descend et j'en profite pour observer discrètement les techniques de marche. C'est vrai qu'ils ont plutôt belle allure les '' Rifiens '' comparés à mon style autodidacte. Bénédicte et Michel me donnent quelques précieux conseils qu'il m'est impossible de mettre malheureusement en pratique en raison de l'état des pointes de mes bâtons, ou plutôt ce qu'il en reste ! Tiens, cela me donne une idée pour la fête des Pères !

Annick nous dépasse et part devant pour faire quelques photos souvenir. Elle s'arrête au milieu d'une jolie petite bosse bien raide que j'avais plutôt prévu de ... contourner que de grimper ! Merci Annick ... et j'espère que la photo sera réussie !

J'entame la dernière montée de la matinée aux côtés de Catherine et alors que nous allions franchir le sommet en tête, nous sommes dépassés par une Chantal Turbo qui nous laisse sur place ! Alors là, je dis '' bravo et respect Madame '' !

Sur le chemin du retour vers la gare, une belle longue allée sablonneuse se présente devant nous et il n'en faut pas plus pour '' énerver '' Chantal et Michel qui lâchent les chevaux. Je tente de suivre, les pieds chauffent et les bâtons se tordent de douleur ... mais je m'accroche !

Nous entamons la séance d'étirements conduite par Michel et je redécouvre l'existence de certains muscles qui ne s'étaient pas manifestés depuis bien longtemps. Annick et une autre participante nous abandonnent et regagnent Paris.

Nous pique-niquons en forêt avant d'attaquer les réjouissances de l'après-midi. Bénédicte prend en main un nouvel échauffement et nous voilà repartis vers les étangs de Comelles dont nous faisons le tour par un petit sentier assez accidenté. Petite portion plate de bitume sur une route forestière fermée à la circulation qui nous amène au carrefour de la piste des Lions, puis direction le château de Chantilly par une serpentine en faux plat descendant qui longe la piste hippique.

Zut ... il commence à pleuvoir, mais nous sommes à l'abri sous les arbres.

Chantal et Michel sont toujours devant avec Catherine, Mathieu m'impressionne, Caroline nous transmet sa bonne humeur communicative, je bavarde avec Bénédicte, le timing planifié semble tenir la route, ou du moins le chemin, et nous sommes dans les temps pour le train de ... 17H04 !
Bref, tout se passe bien jusqu'au moment où une petite étincelle me dit de vérifier mon horaire SNCF !

Arghhh ... toute mon organisation s'écroule ! Le train pour Paris n'est pas à 17H04, mais à 16H42 ; il est 16H30 et nous sommes encore à un bon kilomètre de la gare sans compter le temps nécessaire aux étirements. Je bafouille, je déplore cette erreur, je m'excuse par avance pour les inconvénients que cela pourrait engendrer ... en un mot ... j'ai honte !

Nous longeons l'hippodrome de Chantilly en direction de la gare en espérant qu'un autre train pour Paris ne tardera pas à venir. Bénédicte se charge de nous étirer et certains mouvements commencent à me provoquer des sensations douloureuses : vous avez dit '' crampes '' ?

Nous croisons un couple d'amoureux qui nous fait remarquer en souriant que nous ne sommes pas dans les Alpes ! Tiens, je ne vois pas pourquoi ?

Prochain train pour Paris à 18H13 nous annonce le tableau horaire de la gare ; il est un peu plus de 17H00 et nous décidons de nous réfugier dans un bar voisin. Une ambiance des turfistes nous entourera pendant cette petite heure avec les encouragements bruyants des parieurs attablés devant les écrans plasma de la salle et qui crient des '' Vas-y, pousse ... '' à leurs canassons préférés. Cela nous change du calme de la forêt et nous ramène à la réalité de la ville !

Il pleut encore, nous sommes retournés sur le quai et attendons le train qui arrive enfin. Michel se pose la question de savoir s'il aura le temps de faire ses courses ce soir.

Nous montons, le TER est plein et le voyage retour de mes nouveaux amis se fera en compagnie d'un VTT mouillé suspendu à leurs côtés !
Quelques minutes après le départ de Chantilly nous arrivons en gare Orry la Ville - Coye. Après un dernier au revoir, je descends du train sous les regards curieux, voire goguenards, de certains voyageurs qui regardent mes bâtons !

Voilà cette magnifique journée tant attendue s'achève et il est temps de rejoindre ma famille.
J'ai mal aux pieds, aux jambes ... mais bon sang ... que c'était bon !
On remettra cela en septembre !

A propos, j'ai oublié de vous dire : il n'y a jamais eu de train à 17H04 !
Si je vous l'ai fait croire, c'est parce que je voulais rester encore un peu plus longtemps avec vous !

Bien amicalement à tous,

Jean-Michel